L’Union des Assisteurs met le cap sur la décarbonation : la FNA apporte son expertise au cœur des Universités d’Automne 2025

L’Union des Assisteurs (anciennement SNSA), qui rassemble les neuf principaux acteurs de l’assistance en France — Allianz Partners (Mondial Assistance), Arc Europe, Axa Partners, Europ Assistance, Fidelia, Filassistance, Groupe IMA, Mutuaide et Opteven — a tenu ses Universités d’Automne 2025, consacrées cette année à un enjeu majeur : la décarbonation des métiers de l’assistance.

Une ouverture tournée vers l’action

Les travaux ont été introduits par Thierry Langreney, ancien dirigeant du secteur assurantiel et fondateur de l’ONG Les Ateliers du Futur. Il a rappelé l’urgence d’une approche collective et volontariste pour réduire rapidement les émissions de CO₂ : « La mobilisation des entreprises face au dérèglement climatique n’est plus une option, c’est une responsabilité. »

Trois métiers au cœur de la transition

Les discussions ont porté sur trois activités essentielles et fortement émettrices de CO₂ dans la chaîne de l’assistance :

• Dépannage / Remorquage : environ 7 millions d’interventions par an, soit près de 157 000 tonnes de CO₂ émises ;
• Taxis / Transports : 2,2 millions d’interventions, pour 14 000 tonnes de CO₂ ;
• Véhicules de remplacement : 1,5 million d’interventions, soit 101 000 tonnes de CO₂.

Face à ces chiffres, l’Union s’est fixé un objectif ambitieux à l’horizon 2033 :

• 80 à 85 % de dépanneuses électrifiées,
• 85 % de véhicules de remplacement électriques,
• 90 % de taxis affiliés électriques.

Cette transformation suppose d’anticiper de nombreux défis : adaptation des infrastructures, accompagnement économique, formation et évolution des modèles d’exploitation.

La FNA, partie prenante des réflexions

La Fédération Nationale de l’Automobile (FNA), représentée notamment par Philippe Gimenez, président de la branche Dépannage-Remorquage, a activement participé aux quatre ateliers thématiques proposés lors de ces Universités d’Automne :

1. Volvo Trucks – Électrification des flottes poids lourds
   Présentation de la gamme FL électrique (16 et 19 tonnes), avec une autonomie de 250 à 300 km. Si le coût d’acquisition reste environ 1,75 fois supérieur à celui du thermique, le TCO devient favorable au-delà de 60 000 km/an.
2. Retour d’expérience des pionniers
   Témoignages d’entreprises déjà engagées dans la transition, comme Stavi Aquitaine. Les retours sont positifs (confort, image, silence), mais l’échantillon reste limité et la recharge en entreprise indispensable.
3. Taxi G7 – Transition de la flotte
   L’électrification progresse plus vite en province qu’en Île-de-France, notamment en raison des contraintes de recharge à domicile. Le recours à l’hybride non rechargeable, bien que transitoire, ne constitue pas une solution durable.
4. Véhicules de remplacement – Acceptabilité par l’usager
   L’usage de véhicules électriques reste freiné par des réticences d’habitude. L’idée d’un contrat vert pour les assurés déjà équipés est à l’étude.

Une table ronde de haut niveau

Les débats se sont poursuivis autour d’une table ronde réunissant :

• Nicolas Sinz, président du GIE Union des Assisteurs
• Pierre Brigadeau, directeur général du GIE
• Philippe Gimenez, président de la branche Dépannage-Remorquage – FNA
• Pierre-Louis Jeffrey, directeur de la Transition Écologique auprès du Premier Ministre
• Thierry Langreney, fondateur des Ateliers du Futur
• Guirec Grand-Clément et Franck Reda, représentants de MOBILANCE

Les échanges ont mis en évidence la nécessité d’une coopération étroite entre les acteurs publics, les constructeurs, les entreprises d’assistance et les fédérations professionnelles pour réussir cette transition à grande échelle.

Vers une feuille de route commune

La FNA continuera d’accompagner ses adhérents dans cette mutation, en veillant à ce que les impératifs environnementaux soient conciliés avec les réalités économiques et opérationnelles du terrain.
Comme l’a rappelé Philippe Gimenez :

« Nos entreprises sont prêtes à évoluer, mais la réussite de cette transition dépendra de notre capacité collective à anticiper, former et soutenir les acteurs du dépannage-remorquage. »