La Fédération Nationale de l’Automobile (FNA) a réuni les acteurs de la vente de véhicules et les négociants lors du salon Equip Auto 2025 pour alerter sur les conséquences d’une fiscalité automobile devenue illisible et punitive.
La présentation des axes de la future Loi de Finances 2026 a confirmé les inquiétudes du secteur : la multiplication des taxes (malus au poids, barème CO₂, taxation des flottes, fin d’exonérations) pèse lourdement sur les ménages et fragilise toute la filière.
« Chaque mesure fiscale supplémentaire éloigne un peu plus les Français du renouvellement de leur véhicule. C’est toute une filière qui s’enlise dans la crise », alerte Bruno Choix, président de la branche maintenance-vente de la FNA.
Une fiscalité punitive qui menace la transition et la filière
Pour la FNA, la fiscalité automobile actuelle est devenue contre-productive : complexe, instable et dissuasive, elle freine la transition écologique au lieu de l’accompagner.
La France ne représente plus que 7,9 % des ventes sur le marché automobile européen au premier semestre 2025 — un signe alarmant du ralentissement du marché national.
Les professionnels présents sur le salon Equip Auto ont rappelé la nécessité d’un temps d’apaisement fiscal, pour restaurer la confiance des ménages et soutenir la reprise du marché.
Les propositions de la FNA
Afin de stabiliser et simplifier la fiscalité automobile, la FNA avance plusieurs mesures concrètes :
- Refonte du calcul du malus CO₂ : création d’un système clair, fondé sur trois paliers et trois taux proportionnés aux émissions et au prix du véhicule — à l’image du modèle espagnol.
 → La FNA propose un gel du barème actuel le temps de repenser le dispositif.
- Suppression du malus au poids (TMOM) : une spécificité française injuste, qui pénalise y compris les véhicules électriques ou hybrides, alors que leur poids est déjà pris en compte dans le calcul WLTP.
- Transparence sur le malus occasion : la FNA demande l’inscription dans Histovec des informations liées aux exonérations de malus pour les véhicules d’occasion, afin de garantir une traçabilité claire à partir du 1er janvier 2026.
- Révision du barème de dégressivité : le système de décote actuel appliqué aux véhicules importés ou transformés ne reflète pas leur dépréciation réelle (jusqu’à 30 % dès la première année).
Pour une fiscalité juste, stable et lisible
La FNA rappelle que ce sont les ménages modestes et les habitants des zones rurales et périurbaines qui subissent le plus durement ces hausses fiscales.
Elle appelle à des mesures équilibrées, capables de préserver le pouvoir d’achat, de soutenir la compétitivité des artisans et de permettre une transition écologique réaliste et accessible à tous.
« Il est temps de redonner de la cohérence et du bon sens à la fiscalité automobile », conclut la FNA, qui poursuivra son dialogue avec les pouvoirs publics dans les prochains mois.












 
					
					
					
					
					
					
				









