La FNA reçue à Bercy pour évoquer les dossiers prioritaires de l’artisanat automobile

3 décembre 2021Communiqué de presse

La FNA reçue à Bercy pour évoquer les dossiers prioritaires de l’artisanat automobile

Robert Bassols, président de la FNA, et Aliou Sow, secrétaire Général, étaient reçus cette semaine à Bercy par François-Xavier Huard, conseiller artisanat auprès du ministre délégué de l’Économie, des Finances et des PME, Alain Griset. Un moment important qui a permis à la FNA de mettre en lumière les dossiers prioritaires de l’artisanat automobile avant de remettre le livre blanc de l’organisation professionnelle « Artisans automobiles, Acteurs-clés de la transition écologique et des mobilités ». 

Dossier numéro 1 : Les ZFE-m (Les Zones à Faibles Émissions mobilité) 

La FNA a demandé au ministère une mise en place plus réaliste du calendrier des ZFE-m. En effet, si on prend l’exemple du Grand Paris, mais il n’est pas le seul, 72% des véhicules seront exclus à partir de 2024 y compris des véhicules très récents acquis avec une aide publique. C’est aussi 40% des véhicules exclus des ZFE si le Crit’Air 3 est retenu dès le 1er juillet 2022.  

La FNA a demandé et obtenu dans la loi climat et résilience que des textes réglementaires déterminent comme pendant la crise sanitaire des motifs légitimes dérogatoires. Pour le moins :   

  • Les motifs légitimes pour lesquels des dérogations individuelles peuvent être accordées (exemple souhaité : se déplacer pour un examen médical, l’entretien-réparation-contrôle technique de son véhicule, pour une intervention de dépannage-remorquage …) 

Ainsi, la FNA a rappelé la nécessité de prendre rapidement l’arrêté prévoyant des  dérogations pour motifs légitimes pour toutes les ZFE-m 

  • Au-delà, la FNA demande l’introduction d’une tolérance permettant aux véhicules Crit’Air 3 ayant bénéficié d’un ECO ENTRETIEN de pouvoir circuler dans toutes les ZFE-m jusqu’en 2025 (date retenue par la loi climat et résilience), et a minima en 2028 pour les Crit’Air 2.  

Dossier numéro 2 : Distribution des énergies et la nécessaire mutation des stations-service  

Le deuxième dossier prioritaire concerne les détaillants en carburants qui assurent toujours des relais d’énergie pour les 40 millions de véhicules thermiques en circulation. La transformation des stations-service en distributeurs d’énergies est cruciale. L’électrique étant qu’une énergie parmi d’autres au regard du parc roulant.  
 
La FNA demande un fonds dédié aux stations-service, pour pérenniser leurs activités, moderniser leurs installations et à investir en faveur d’énergies alternatives (hydrogène, borne de recharge, GNV, carburants décarbonés, bio carburants …). Le fonds permettrait par ailleurs de les accompagner dans la diversification nécessaire de leurs activités, pour devenir notamment véritables hubs de la mobilité multimodal : élargissement des services (relais colis, café, restaurant) et intégration des nouvelles formes de mobilités (vélo en libre-service, covoiturage, véhicule en libre-service, trottinettes électriques …) au service des citoyens  

Sans cet accompagnement, ce ne sont pas les marges extrêmement faibles, de l’ordre de 0.8 centimes du litre, qui peuvent engager la profession à supporter cette transition 

Dossier numéro 3 : la problématique des stocks VN /VO  

Dans ce dossier, un accord de branche des services de l’automobile sur l’activité partielle longue durée (APLD), qui doit permettre d’assurer le maintien de l’emploi dans les entreprises du secteur, est entré en vigueur le 23 novembre 2021. Dans cet accord paritaire national, il est rappelé que le stock des véhicules neufs a chuté de 26 % par rapport à septembre 2019, tandis que celui des véhicules d’occasion a baissé de 16 %. Parmi les métiers de la branche des services de l’automobile les plus touchés au cours des derniers mois sont notamment mentionnés les écoles de conduite, les loueurs de courte durée, le secteur de la distribution de carburants, du dépannage ou encore celui lié aux activités de maintenance de véhicules légers. Face à ce véritable contre-coup de la crise sanitaire, la FNA demande la réactivation du fonds de solidarité en complément de l’APLD. 

Au-delà, la FNA plaide pour la mise en œuvre d’un dispositif plus global en matière d’accompagnement à la digitalisation des entreprises du secteur. 

Autant de sujets sur lesquels Bercy entend œuvrer et apporter des réponses.