La FNA, organisation professionnelle représentative des artisans de l’automobile, a interpellé hier soir le premier ministre sur l’urgence de la situation face à la pénurie d’approvisionnement des véhicules neufs et d’occasions, due notamment à la pénurie des semi-conducteurs. |
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Pour soutenir les entreprises, les partenaires sociaux de la branche des services de l’automobile ont signé un accord paritaire national relatif à l’activité partielle longue durée (APLD) le 14 octobre dernier. Le constat collectif est clair. En septembre 2021, les ventes de véhicules neufs ont chuté de 20.5% par rapport à l’année dernière. Le constat est identique sur le marché de l’occasion (-11,6%). Les délais de livraison, multiplié au minimum par deux, ne peuvent être respectés.
Dans cette information envoyée à Jean Castex, Monsieur BASSOLS, président de la FNA précise : « La situation sanitaire produit des impacts forts sur nos métiers, notamment de la distribution automobile illustrée par la crise des semi-conducteurs. Cette crise s’étend aujourd’hui à l’ensemble de la chaîne y compris les indépendants et les métiers interdépendants. »
La filière est en effet confrontée à plusieurs urgences :
– La non-disponibilité des véhicules neufs dont une partie de la demande s’oriente légitimement vers des véhicules moins polluants ;
– La Raréfaction de l’approvisionnement en véhicules d’occasion,
– L’augmentation des prix,
Dans la conjoncture actuelle, où la distribution automobile annonce déjà des suppressions d’emplois dès 2022, la FNA demande l’intervention de Matignon et l’organisation d’une réunion avec l’ensemble des acteurs. Il y a urgence de prendre des mesures concrètes non plus seulement pour l’industrie mais aussi pour l’ensemble des entreprises de l’aval, y compris les indépendants, souvent oubliés des plans de relance. Les professionnels de la vente, ou ceux dont cette activité représente une part prépondérante de leur activité, craignent le dépôt de bilan si rien ne change.
Sans ces mesures, à la crise s’ajoutera une catastrophe pour l’emploi, beaucoup d’aides publiques financées pour rien (PGE, fonds de solidarité …) et un risque d’effet domino sous-estimé sur les activité annexes.