Le congrès annuel de l’UNIC s’est tenu ce week-end sous la présidence de Benjamin Panis, réunissant de nombreux professionnels autour des enjeux clés de l’éducation routière. L’édition 2025 revêtait une dimension particulière puisqu’elle marque les 10 ans d’union entre l’UNIC et la FNA, un partenariat structurant pour la profession.
Une immersion européenne en préambule
Avant l’ouverture officielle du congrès, les participants ont été accueillis au Parlement européen pour une visite institutionnelle. Ce temps d’ouverture a permis de rappeler le rôle déterminant des instances européennes dans l’évolution réglementaire du secteur et l’importance d’une représentation active auprès des décideurs.
Une première journée sous le signe de la sécurité routière et des priorités nationales
La première journée a été marquée par la présence d’Estelle Balit, Déléguée interministérielle à la sécurité routière, accompagnée des équipes de la DSR. Ensemble, ils ont dressé un état des lieux complet des enjeux qui traversent aujourd’hui la profession : crise structurelle, baisse du taux de réussite, allongement des délais de passage, lutte contre la fraude, difficultés persistantes dans les territoires ultramarins ou encore respect des règles concurrentielles.
La Déléguée a également annoncé la création d’un groupe de travail dès mi-décembre, piloté avec la ministre déléguée Marie-Pierre Vedrenne, visant à identifier des leviers d’amélioration concrets et rapidement activables.
La DSR a ensuite détaillé ses priorités techniques pour 2026. Parmi elles, la traduction des questions du code de la route en langue des signes, ainsi que le renforcement de l’accompagnement des élèves présentant des handicaps non visibles. Autant de chantiers qui visent à améliorer l’accessibilité et la qualité de l’enseignement.
En complément de ces interventions centrales, Titnol, formatrice spécialisée dans les troubles DYS, a partagé son expertise sur l’adaptation pédagogique nécessaire face aux handicaps non visibles. Une intervention très appréciée, qui a enrichi les discussions de terrain.
Une profession en mutation : technologies, comportements et souveraineté
La seconde journée du congrès a permis de prendre de la hauteur sur les transformations profondes du métier.
Eric Demazoin, spécialiste des comportements et des neurosciences, a exposé les impacts conjoints des évolutions technologiques (ADAS, IA, simulateurs), des mutations sociétales et des changements comportementaux sur l’enseignement de la conduite.
Robert Bassols, président de la FNA, a ensuite présenté une analyse géopolitique et économique des stratégies énergétiques européennes et chinoises. Il a rappelé l’importance de maintenir une diversité d’énergies pour garantir l’avenir des acteurs de la mobilité et préserver la souveraineté industrielle européenne.
À l’issue de ces interventions, le président de l’UNIC, Benjamin Panis, a annoncé le lancement de groupes de travail thématiques dès janvier, destinés à imaginer l’auto-école de demain et à proposer des pistes d’évolution réalistes et concertées.
Un temps d’échanges privilégiés et une profession mobilisée
Le congrès a également été l’occasion pour Camille Sablayrolles, Responsable branches métiers de la FNA, de présenter les services dédiés aux adhérents et d’aborder les sujets politiques qui marqueront l’année à venir.
Au-delà du contenu, ces deux journées ont été marquées par une forte mobilisation de la profession, des temps d’échanges nourris et une réelle volonté collective d’avancer face aux défis qui s’imposent au secteur.
