Le véhicule de remplacement (prêt de véhicule)

Le prêt d’un véhicule par un réparateur à son client dans l’attente de la réparation du véhicule de ce dernier est de plus en plus répandu. L’exigence des assureurs et des constructeurs et la volonté de satisfaire le besoin de mobilité du client expliquent le développement de ce service. La mise à disposition d’un véhicule de remplacement doit néanmoins être effectuée dans un cadre juridique précis.

Le véhicule de prêt doit être immatriculé au nom de l’entreprise et comptabilisé en immobilisation. Attention : les véhicules destinés à la vente (figurant aux stocks et/ou en « déclaration d’achat ») ne peuvent pas être utilisés comme véhicules de prêt. Ces véhicules ne peuvent être mis en circulation que dans des cas précis et sous couvert d’une carte et de plaques d’immatriculation « W garage ».

Quant aux véhicules de démonstration, le fait de les prêter à un client éventuel pour un ou plusieurs jours en vue d’un essai rend exigible l’immatriculation. Néanmoins, le prêt pour essai à des directeurs de journaux ou journalistes spécialisés dans les questions automobiles est admis pour une durée de de 10 jours maximum.

Il est également possible de prêter pour essai un véhicule utilitaire n’excédant pas 3,5 tonnes à un client éventuel pour un maximum de 10 jours. Dans cette hypothèse, le prêt est effectué dans l’optique d’une vente et non dans le cadre d’une réparation. Le négociant doit par ailleurs établir une attestation datée et signée de mise à disposition de véhicule à l’essai, désignant le bénéficiaire du prêt, seul habilité à conduire le véhicule, et la qualité de celui-ci. Cette attestation devra être présentée aux services de contrôle éventuels.

Signature d’un contrat

Dans le cadre du prêt d’un véhicule de remplacement, il est indispensable de signer avec le client non seulement un ordre de réparation, mais également un contrat de prêt de véhicule. Ce dernier contrat doit notamment comporter un état du véhicule, mentionner le kilométrage au départ de l’entreprise et à son retour et indiquer, le cas échéant, le transfert de l’assurance automobile du client sur le véhicule ainsi mis à sa disposition. Pour ce dernier point, il importe de s’assurer que le transfert a bien été effectué.

Depuis le 1er janvier 2017, lorsqu’une infraction routière, constatée par un appareil de contrôle automatique, est commise avec un véhicule dont la carte grise est établie au nom d’une personne morale, le chef d’entreprise doit communiquer aux autorités, dans les 45 jours suivant l’envoi ou la remise de la contravention, les coordonnées du conducteur du véhicule. Si, pendant la durée du prêt, le conducteur est contrôlé par radar et est verbalisé, la contravention sera adressée au siège de l’entreprise. Il faudra alors communiquer l’identité et l’adresse du conducteur, ainsi que la référence de son permis de conduire. Le défaut de dénonciation du conducteur du véhicule est sanctionné par une amende forfaitaire de 675,00 € adressée à l’entreprise.

Retrouvez sous ce lien la note FNA sur l’obligation de dénonciation du conducteur.

Il est donc indispensable, en cas de prêt de véhicule, de prendre une photocopie ou les références complètes du permis de conduire du conducteur : comme indiqué, le chef d’entreprise a désormais l’obligation de transmettre les informations concernant le conducteur du véhicule. Dans l’idéal, il est conseillé de tenir un registre permettant de répertorier les informations relatives aux prêts de véhicules (date et heure de départ et de retour du véhicule, coordonnées du client, n° de permis de conduire, ect …). Il sera ainsi plus facile de retrouver l’identité du conducteur du véhicule prêté.

Récupération de la TVA

La TVA grevant le prix d’achat du véhicule n’est pas récupérable s’il s’agit d’une voiture particulière. Elle peut, en revanche, être récupérée dans le cas d’un véhicule utilitaire. S’agissant des dérivés VP, l’administration reconnaît la déductibilité de la TVA.

Assujettissement à la taxe annuelle sur les véhicules de tourisme (ex- TVS)

Le véhicule de prêt est exonéré de la taxe annuelle sur les véhicules de tourisme dès lors qu’il est uniquement affecté à des prêts de courte durée à la clientèle et que cette opération correspond à l’activité normale de la société. La preuve de cette affectation exclusive est faite au moyen de la signature systématique d’un ordre de réparation et d’un contrat de prêt avec les différents clients.

 

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La FNA propose, par l’intermédiaire de sa société d’outils techniques Centarauto, l’accès à une plateforme dénommée E-doc sur laquelle vous pourrez, sur abonnement annuel, télécharger et remplir en ligne notamment des contrats de prêt journalier de véhicules avec CGV au dos du contrat :  www.e-doc-fna.fr (veuillez cliquer sur l’onglet « abonnement » en haut de la page)

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