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La DEB – déclaration d’échange de biens – est remplacée par un état statistique appelé EMEBI

Vous vendez ou achetez des biens ou des véhicules en Europe ? Dans le cadre des échanges intracommunautaires, tout commerçant doit déclarer ses échanges sous peine de sanctions pénales. Ces déclarations se faisaient sous l’intitulé de déclaration d’échange de biens (DEB) jusqu’au 31 décembre 2021.

La déclaration d’échange de biens (DEB) est supprimée depuis le 1er janvier 2022 ; cependant les informations qu’elle contenait sont remplacées par deux procédures séparées : un état récapitulatif TVA et une enquête mensuelle statistique appelée EMEBI:

l’état récapitulatif TVA concernant les livraisons de biens intra-UE: il s’agit d’informations fiscales, qui sont destinées à la DGFIP et à l’échange entre services fiscaux des États membres pour le contrôle de la TVA intra-UE. Ces informations fiscales sont accessibles aux statisticiens pour améliorer la qualité des statistiques du commerce extérieur.

l’enquête mensuelle statistique sur les échanges de biens intra-UE (EMEBI): il s’agit d’informations statistiques, qui sont des informations confidentielles qui ne peuvent être utilisées qu’à des fins statistiques. Ceci ne concernera que les personnes morales ou les entreprises personnes physiques figurant dans l’échantillon enquêté. Les personnes morales ou physiques qui sont enquêtées et donc soumises à l’obligation de réponse sont averties par un courrier postal spécifique.

En conséquence, les écrans du portail « Déclaration d’échange de biens (DEB) » sont modifiés pour faire apparaitre distinctement la saisie de « l’état récapitulatif TVA » et la saisie de la « réponse à l’enquête statistique ». En pratique, les services en ligne relatifs à la déclaration d’échange de biens sont disponibles sur le site:

https://www.douane.gouv.fr/debweb/cf.srv

Les deux états récapitulatifs doivent être reçus au plus tard le 10e jour ouvrable du mois suivant le mois de référence.

Le calendrier figure sur le site des douanes :

Calendrier des réponses à l’enquête mensuelle statistique sur les échanges de biens intra-UE (EMEBI) | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects

Calendrier des déclarations relatives à l’état récapitulatif TVA et aux DES | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects

L’objectif de ces changements est de mettre la France en conformité avec le « Règlement de base EBS (European Business Statistics) » du Parlement européen et du Conseil, en date du 27 novembre 2019 (n° 2019/2152).

Nous reprenons ci-dessous ces nouvelles modalités déclaratives :

L’Etat récapitulatif TVA

L’état récapitulatif TVA concerne uniquement les livraisons de biens intracommunautaires (= vous expédiez un bien, par exemple un véhicule, dans un pays d’Europe). En d’autres termes, il est obligatoire de déclarer les livraisons de biens réalisées de la France vers un autre État membre : il s’agit des livraisons exonérées en France et taxables dans l’État membre d’arrivée et les transferts de biens dont l’affectation est taxable dans l’État membre d’arrivée (dont les transferts de stocks).

Les livraisons intra-UE de biens doivent être déclarées dès le premier euro.

Tout assujetti réalisant des opérations intracommunautaires est dans l’obligation de souscrire cet état récapitulatif TVA.

Cet état récapitulatif TVA était jusqu’à présent intégré à la DEB.

Comment s’effectue la transmission électronique de l’état récapitulatif TVA ?

L’état récapitulatif TVA doit être obligatoirement établi et transmis en utilisant le service en ligne de réponse à l’EMEBI et de déclaration de l’état récapitulatif TVA.

Afin de limiter la charge de réponse des entreprises, une partie de l’état récapitulatif TVA peut être préremplie automatiquement, si l’entreprise le souhaite, à partir de sa réponse à l’enquête statistique sur le flux d’expédition. Cette possibilité ne sera offerte qu’aux entreprises interrogées dans l’enquête statistique qui auront accompli préalablement leurs obligations statistiques. Précisément, seules les transactions qui relèvent du code régime 21 pourront faire l’objet d’un pré-remplissage. Les transactions qui correspondent aux autres modalités du code régime (10, 20, 25, 26, 31) ne peuvent être préremplies, car elles ne figurent pas dans le champ de l’enquête statistique. Concernant les entreprises qui déposent leur réponse à l’EMEBI sous forme de fichiers dans le service en ligne (mode déclaratif DTI+) ou en saisie manuelle (mode déclaratif DTI), l’état récapitulatif pourra être prérempli à condition qu’il n’y ait pas de déclaration fiscale existante pour le même déclarant pour le même mois de référence.

Attention: Selon les relevés des services des douanes pour le mois de référence janvier 2022, 20% des entreprises qui ont enregistré définitivement une réponse à l’enquête EMEBI pour le flux d’expédition avec un régime 21 (livraison exonérée en France et taxable dans l’Etat membre d’arrivée) n’ont pas déposé d’état récapitulatif TVA. Or ce dépôt est obligatoire (article 289 B du code général des impôts) et l’absence de dépôt d’état récapitulatif est de nature à remettre en cause l’exonération de TVA de la livraison intracommunautaire (BOI-TVA-CHAMP-30-20-10 n°115 du 14 octobre 2020).

Comment remplir les rubriques de l’état récapitulatif TVA ?

Nous vous invitons à consulter ce lien explicatif : L’état récapitulatif TVA | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects

L’EMEBI (réponse à l’enquête statistique)

Cette déclaration est destinée à alimenter les données relatives au commerce extérieur et relève de la compétence de l’administration des Douanes (DGDDI).

Dans les échanges commerciaux de l’Union européenne, on parle respectivement :

  • d’Introduction  : arrivée de marchandises communautaires sur le territoire national (a contrario, une marchandise provenant d’un pays tiers à l’Europe est une importation) ;
  • d’Expédition  : envoi de marchandises à partir de la France vers un pays de l’Union européenne (a contrario, un envoi vers un pays situé hors de l’Union européenne est une exportation).

L’EMEBI concerne aussi bien les introductions de biens que les expéditions (Union Européenne).

Uniquement si votre entreprise fait partie d’un échantillon

L’étude statistique ne concerne que les assujettis figurant dans un échantillon. Les entreprises concernées par cet échantillon ont été informées par un courrier.

Un courrier postal (appelé « lettre avis ») sera envoyé par la DGDDI (Direction Générale de la Douane et des Droits Indirects) chaque année au siège social de toutes les personnes morales ou physiques de l’échantillon les informant de leur obligation de réponse à l’enquête statistique. Un mail « avis » sera également envoyé aux déclarants à l’EMEBI des entreprises qui déclaraient précédemment des DEBs par leur centre statistique de rattachement (CISD d’Ile-de-France, anciennement Sarcelles, CISD de Lille et pôle statistique de la DNSCE à Toulouse).

S’agissant des réponses mensuelles attendues pour l’année 2022, les entreprises sélectionnées pour répondre à l’enquête statistique ont reçu leur « lettre avis » en décembre 2021.
Seules les entreprises qui font partie de l’échantillon et qui ont reçu la lettre-avis sont redevables de la réponse à l’enquête statistique. Une entreprise ne doit pas déclarer spontanément une réponse à une enquête statistique.

En revanche, si votre entreprise a été sélectionnée au titre de cet échantillon, la réponse à l’enquête statistique EMEBI est obligatoire, même en cas d’absence de flux réalisée par l’entreprise pour le mois donné. Dans ce cas, l’entreprise doit saisir dans le service en ligne un « mois sans réponse statistique ». Cette possibilité de déclaration existait auparavant mais n’était pas obligatoire.

Très important : une note de référence publiée le 25 janvier 2022 par les Douanes détaille les informations à fournir pour l’état EMEBI. C’est en quelque sort un mode d’emploi, n’hésitez pas à vous y référer.

Cette note de référence est disponible sous ce lien :

https://www.douane.gouv.fr/sites/default/files/2021-12/21/Note-enquete-statistique-EMEBI-2022.pdf

Comment s’effectue la transmission électronique de la réponse à l’enquête statistique EMEBI ?

Les entreprises doivent transmettre leur réponse à l’enquête statistique en se connectant sur le site de collecte sécurisé grâce à leur identifiant et leur mot de passe. Si l’entreprise ne dispose pas encore de compte d’accès aux services en ligne sur le portail douane.gouv.fr, il lui est possible d’en créer un, directement sur ce site. Ce site vous permet également de consulter ou de télécharger les tables de nomenclatures de produits à indiquer dans votre réponse.

Comment remplir sa réponse à l’enquête statistique EMEBI ?

Nous vous invitons à consulter ce lien explicatif : Comment remplir sa réponse à l’enquête mensuelle statistique sur les échanges de biens intra-UE (EMEBI) | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects

Vos contacts en cas de besoin d’assistance

Pour tout problème technique lié à l’utilisation des services en ligne de réponse à l’enquête statistique et de déclaration de l’état récapitulatif TVA, vous pouvez contacter les services d’assistances listés sous ce lien : Vos contacts en cas de besoin d’assistance | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects

 

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La période d’essai

Vous venez d’embaucher un salarié (hors contrat d’apprentissage) et vous désirez en savoir plus sur la période d’essai : sa mise en place, sa durée, son utilité, la procédure à suivre en cas de rupture.

L’objet de la période d’essai

Vous rédigez le contrat de travail d’un nouveau salarié et vous vous posez la question de l’utilité de la période d’essai.

Elle peut se définir, comme la période au cours de laquelle vous allez évaluer les compétences du nouvel arrivant dans son emploi et vous assurer que les fonctions qu’il occupe lui conviennent au regard de son expérience.

Côté salarié, cette période sera pour lui l’occasion de vérifier si le poste lui convient et correspond à ses attentes professionnelles.

Sachez-le : la période d’essai n’est pas obligatoire, mais fortement conseillée, elle peut vous éviter de mauvaises surprises.

Sa mise en place

La période d’essai ne se présume pas, par conséquent, elle doit être prévue dans le contrat de travail du salarié. Il en est de même de son renouvellement, possible que si l’accord de branche le prévoit (articles 20.3 et 4.03 de la convention collective des services de l’automobile).

Durée de la période d’essai

Durée légale maximale de la période d’essai – CDI

Catégorie professionnelle Durée initiale maximale Durée maximale renouvellement inclus
Ouvriers – Employés 2 mois 4 mois
Agents de maîtrise – Techniciens 3 mois 6 mois
Cadres 4 mois 8 mois

Durées particulières pour les contrats à durée déterminée et pour les stagiaires 

La durée de la période d’essai d’un contrat à durée déterminée est calculée par rapport à la durée initialement prévue au contrat de travail à raison de 1 jour par semaine, dans la limite de 2 semaines, si le contrat ne dépasse pas 6 mois et de 1 mois dans les autres cas.

Pour les stagiaires, application de l’article 2.03 et 4.03 – période d’essai – convention collective des services de l’automobile

« En cas d’embauche dans l’entreprise dans les trois mois suivant l’issue du stage intégré à un cursus pédagogique réalisé lors de la dernière année d’études, la durée de ce stage est déduite de la période d’essai, sans que cela ait pour effet de réduire cette dernière de plus de la moitié. Lorsque cette embauche est effectuée dans un emploi en correspondance avec les activités qui avaient été confiées au stagiaire, la durée du stage est déduite intégralement de la période d’essai. Ces mêmes dispositions sont applicables en cas d’embauche sous contrat à durée déterminée »

Le décompte de la période d’essai

En principe, la période d’essai qu’elle soit exprimée en jours, semaine ou mois, se décompte en jours calendaires et non en jours travaillés, il faut prendre en compte les dimanches et les jours fériés, que le salarié soit à temps partiel ou à temps complet.

Exemple : un salarié débute le 4 janvier, son contrat prévoit une période d’essai de 2 mois (hors renouvellement), elle prendra fin le 3 mars à minuit.

Quand débute la période d’essai ?

Elle débute le premier jour de travail, mais attention, afin qu’elle soit effective, la jurisprudence va très loin dans son raisonnement. Elle considère qu’elle doit être fixée dans son principe et dans sa durée dès l’engagement du salarié (avant le commencement d’exécution du contrat). Faute de quoi, le salarié peut considérer que son embauche est définitive dès son 1er jour de travail, la période d’essai lui étant inopposable puisqu’elle ne se présume pas.

Par conséquent, pour être valable, la période d’essai et son éventuel renouvellement doivent être prévus dans le contrat qui doit être remis au salarié au plus tard le 1er jour de travail effectif. Il n’est pas possible de valider une période d’essai a posteriori en lui remettant son contrat alors qu’il a déjà commencé à travailler. Cass.soc.21.10.20, n°19-17219.

Le renouvellement de la période d’essai

Il est possible de renouveler une fois la période d’essai sous conditions : le renouvellement doit être prévu par l’accord de branche (c’est le cas dans les services de l’automobile), cette possibilité doit être mentionnée dans le contrat de travail et le renouvellement ne doit pas dépasser la durée initiale (exemple : PE initiale de 2 mois, le renouvellement ne peut aller au-delà).

Rédigez un courrier remis en main propre contre décharge au salarié, lui indiquant le renouvellement et sa durée, car vous êtes dans l’obligation d’obtenir son accord, qui doit être clair et non équivoque, pas d’accord oral.

Les absences du salarié au cours de la période d’essai

La période d’essai ayant pour objet de vérifier les compétences du salarié, ses absences auront un impact.

Toutes les périodes de suspension du contrat de travail : maladie, accident du travail, prise de RTT, CP, congé sans solde, journée de défense citoyenne, absence injustifiée, vont de facto, prolonger la période d’essai d’une durée égale à celle de la suspension. Il faut compter les jours d’absence en jours calendaires.

La rupture du contrat de travail pendant la période d’essai

Un salarié ne vous donne pas toute satisfaction professionnelle, vous décidez de mettre fin à sa période d’essai, dont la procédure est encadrée.

Vous n’avez pas à justifier des motifs de rupture, mais un motif discriminatoire comme la maladie ou un problème économique est interdit. Par ailleurs, la rupture ne doit pas être abusive, mais être en lien avec les compétences du salarié et leur adéquation aux besoins de l’entreprise.

Le salarié est également en droit de rompre la période d’essai, en respectant un délai de prévenance (24 ou 48 heures selon la durée de présence dans l’entreprise) avec remise d’un courrier daté et signé permettant de connaitre la date certaine de sa demande.

Le délai de prévenance

Si vous ou le salarié, désirez rompre le contrat de travail au cours de la période d’essai, il faudra respecter un délai de prévenance qui débute entre le moment où l’un décide de rompre la période d’essai et le moment où la rupture est effective. Il faudra vous y prendre à l’avance, car la durée du délai de prévenance est fonction du temps de présence du salarié.

La fixation de la durée du délai de prévenance est en fonction de la durée de présence dans l’entreprise. Le délai de prévenance doit être calculée sur la base de la durée de présence dans l’entreprise. En cas de suspension éventuelle de l’exécution du contrat de travail pendant la période d’essai, le temps de cette suspension devrait être compris dans le délai de prévenance.

Attention : les CDD dont la période d’essai est inférieure à une semaine ne sont pas concernés par le délai de prévenance.

 Durée légale du délai de prévenance

 

Présence du salarié dans l’entreprise

 

Délai de prévenance

Rupture par l’employeur Rupture par le salarié
7 jours maximum 24 heures 24 heures
Entre 8 jours et 1 mois 48 heures 48 heures
Après 1 mois 2 semaines 48 heures
Après 3 mois 1 mois 48 heures

Point de départ du délai de prévenance

Dans le silence des textes (code du Travail muet), on suppose que le point de départ est la date à laquelle l’employeur (ou le salarié) a manifesté sa volonté de mettre fin à la période d’essai, soit le jour de l’envoi du courrier recommandé et non la réception du courrier ou le jour de la signature si courrier remis en main propre contre décharge.

Exemple : embauche d’un salarié soumis à une période d’essai de 2 mois ; à la date de la notification de la rupture il a 1 mois de présence dans l’entreprise, il faudra respecter un délai légal de 2 semaines avant la fin effective de la période d’essai.

Vous respectez le délai de prévenance

Exemple : embauche le 4 janvier avec PE de 2 mois – fin de PE – 3 mars (hors renouvellement).  

Le 7 février vous décidez de rompre la PE – la présence du salarié est de 1 mois, le délai de prévenance est de 2 semaines (14 jours calendaires).

Le 7 février = date d’envoi du courrier de rupture de la PE, en recommandé ou remis en main propre, qui va déclencher le décompte des 14 jours calendaires = fin du contrat le 21 février au soir.

Vous avez respecté le délai de prévenance de 2 semaines et la date butoir de la fin de PE qui était le 3 mars.

Vous ne respectez pas le délai de prévenance : versement d’une indemnité

Même embauche, mais ce n’est que le 2 mars que vous décidez de rompre la PE, soit 1 jour avant la fin effective de la PE, donc impossible de respecter le délai de prévenance de 14 jours.

Pas de sanction, mais versement au salarié d’une indemnité égale au montant des salaires et avantages qu’il aurait perçus s’il avait accompli son travail jusqu’à l’expiration du délai de prévenance, indemnité compensatrice de congés payés comprise. (C. trav., art. L. 1221-25).

Concrètement : le 2 mars = envoi du courrier de rupture (recommandé ou remis en main propre).

Le 3 mars au soir = fin effective de la période d’essai ; le délai de prévenance de 14 jours aurait dû débuter le 2 mars ; par conséquent les 2 et 3 mars seront compris dans le délai de prévenance.

Les 12 jours de délai de prévenance seront payés sous forme d’indemnité au salarié car ils sont non travaillés, étant donné que la période d’essai a pris fin le 3 mars au soir.

Le non-respect du délai de prévenance n’emporte pas report de la date de fin de la PE. Quoiqu’il en est le salarié sort des effectifs le 3 mars au soir.

Période d’essai ou période probatoire

Notez-le : faites la différence entre la période d’essai et la période probatoire, elles n’ont pas le même objet. La période d’essai se situe au début de l’exécution du contrat et permet d’évaluer les compétences du salarié, alors que la période probatoire intervient en cours de vie du contrat et non au début, souvent dans le cas d’un changement de poste, de fonctions évolutives ….

La rupture de la période d’essai entraine la cessation du contrat alors que la rupture de la période probatoire a pour effet de replacer le salarié dans ses fonctions antérieures.

Vous trouverez dans la rubrique documents complémentaires un modèle de courrier rupture période d’essai.

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Dépannage : Courrier type société d’assistance hausse du prix des carburants

Comme vous le savez, à la suite d’un contexte international inquiétant, le prix du pétrole est en constante augmentation, entrainant comme conséquence, la hausse des prix des carburants. Face à cette envolée, nous avons recueilli beaucoup de témoignages de votre part. Une action générale à travers la branche carburant a été lancée afin de dénoncer cette situation invivable pour les professionnels. Nous avons agi auprès du SNSA et de ses membres (les sociétés de d’assistances) par le biais d’un courrier.

Pour donner encore plus d’impact à notre action, nous avons préparé un courrier pour les adhérents qu’ils le souhaiteraient, d’écrire à leur tour à leur société d’assistance afin de dénoncer l’inadéquation totale des prix actuels avec le prix réel d’une prestation de dépannage-remorquage. Les professionnels ne pouvant répercuter cette hausse, beaucoup s’inquiètent de leur santé financière à court et long terme avec un impact réel sur la trésorerie. Le courrier proposé est un exemple que vous pouvez personnaliser avec vos propres chiffres ou revendications.

Veuillez trouver en pièce jointe le courrier proposé.

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Expertise : Gestion d’un désaccord sur les tarifs publics du réparateur

Plusieurs adhérents nous font régulièrement part de litiges avec les experts automobiles concernant une remise en question de leurs tarifs publics.

Nous souhaitons vous apporter quelques conseils si cette situation venait à se produire dans votre entreprise. 

Plusieurs cas de figure se sont présentés : 

  • Cas n°1 : Le véhicule est déjà réparé selon un rapport préalablement validé contradictoirement entre l’expert et le réparateur et rendu à son propriétaire. Le client, propriétaire du véhicule a par la suite, reçu un courrier de l’assurance, indiquant « qu’après étude de son dossier (selon un process interne établi par l’assurance), et sans remettre en cause la méthodologie de réparation, les services relèvent un manque de compétitivité des conditions tarifaires de son réparateur« . Le client a alors été réglé selon un montant revu à la baisse par l’assurance plus de 2 mois après le sinistre. Le réparateur n’a absolument rien reçu de la part de l’assurance ni de l’expert, seul le client a été informé de cette « révision des montants ».

 

  •  Cas n°2 :  Après expertise d’un véhicule chez le réparateur (choisi par le propriétaire du véhicule), l’expert a envoyé un courrier directement au réparateur lui indiquant que « pour évaluer le cout de la réparation, ils retiennent un montant compétitif parmi ceux qui seraient facturés par différents professionnel de la région, selon les tarifs affichés« . L’expert invite alors le réparateur a transmettre sous 24h une nouvelle proposition afin de trouver un accord contradictoire. 

 

  • Cas n°3 : Après expertise d’un véhicule, le réparateur n’a jamais été destinataire des conclusions de l’expert. Après relance, l’expert conseille au réparateur de prendre attache directement auprès de l’assurance. L’assurance indique alors que l’expert a déposé le dossier en désaccord en prétextant que les tarifs du réparateur sont plus élevés que ceux pratiqués sur le marché. L’assuré sinistré est alors invité à choisir un autre réparateur. 

 

Ces trois situations sont inadmissibles et nous conduisent à transmettre les dossiers à la DGCCRF.

 

Nous rappelons : 

  • Qu’une discussion contradictoire doit avoir lieu devant le véhicule en présence de l’expert et du réparateur. C’est à ce moment là que l’expert doit indiquer s’il estime les tarifs trop élevés.

 

  • Que l’expert doit alors présenter ses éléments de comparaisons fiables et objectifs. La comparaison ne peut se faire entre des tarifs publics et des tarifs négociés (lors d’une convention d’agrément).

 

  • Que suite à une expertise, le réparateur doit obligatoirement être destinataire des conclusions de l’expert. Rappelons qu’avant d’être signées par le réparateur, ces dernières doivent être entièrement relues ligne par ligne et ne peuvent pas être modifiées après signature, sans échange et accord contradictoire.

 

  • Qu’afin d’anticiper des litiges portant sur les tarifs horaire du réparateur, il est important que celui-ci maitrise sa zone de chalandise et puisse rapidement prouver qu’il applique des tarifs en adéquation avec ceux pratiqués par une/plusieurs entreprise(s) comparable (même dimension, même moyens humains et matériels, même territoire etc.).

 

Comment bien vous défendre ?

Une assurance ou un expert ne peuvent pas imposer un tarif moyen sans plus de précision. Les prix pratiqués sont libres. Toutefois afin d’éviter tout abus, une discussion peut avoir lieu avec l’expert. Il doit justifier comment ce taux moyen a été calculé, et il doit y avoir un réel échange contradictoire entre l’expert et le carrossier pour analyser les coûts pratiqués.

 

Nous vous invitons à consulter la note FNA qui concerne les chartes signées avec BCA expertise et l’ANEA (devenue FFEA).

 

Article 6 de la charte ANEA :

 

Engagement 9 de l’accord BCA :

 

Cliquez ici et accédez aux fiches pratiques experts / réparateurs qui traitent de chaque sujet, souvent litigieux : Nous vous conseillons vivement de prendre connaissance de la fiche n°6 concernant la facturation et la liberté des prix. Vous pouvez alors consulter l’ensemble des informations concernant la facturation et nos conseils en cas de litige.

 

Dans les annexes de la fiche n°1 se trouvent également des courriers et mails types pouvant vous aider à argumenter en cas de litige.

 

Dans tous les cas, ne laissez pas un courrier sans réponse, apportez vos éléments factuels de comparaisons et appuyez vous sur des dossiers passés avec ce même expert ou cette même assurance pour montrer que vos tarifs n’ont pas été remis en question auparavant.

 

Pour cela, nous mettons à votre disposition un modèle de courrier qui est bien sûr à adapter selon votre situation : cliquez ici pour le télécharger.

 

Enfin, n’oubliez pas non plus de rappeler que la conjoncture actuelle ne vous permet pas de baisser vos tarifs publics : 

  • Augmentation des produits peintures : Le site www.sra.asso.fr publie régulièrement des statistiques sur les variations de tarifs concernant les ingrédients peinture mais aussi de main d’oeuvre, de pièces de carrosseries … Cliquez ici pour consulter la communication statistique du 1er janvier 2023.
  • Augmentation du gaz et de l’électricité : Ces sources d’énergies, indispensables au fonctionnement de l’entreprise doivent être prises en compte pour calculer votre taux de main d’œuvre et le tarif minimum en deçà duquel vous ne pourrez pas descendre.
  • La formation du personnel : Les techniques évoluent et les carrossiers doivent être de plus en plus formés (habilitations électriques, ADAS, nouveaux outils, …) ces formations ont un coût et jouent également sur le salaire du carrossier. C’est un élément à prendre en compte pour calculer votre coût de revient et de fonctionnement.
  • Investissement dans de nouveaux outils : Comme les ADAS, les équipements informatiques pour la gestion des dossiers (les logiciels de carrosserie coutent de plus en plus chers),  l’intervention sur l’électronique du véhicule …
  • L’arrivée des véhicules électriques et hybrides : L’intervention sur ces véhicules demande un développement de l’entreprise : nouveaux outils, nouvelle zone d’intervention, nouvelles formations …

 

N’oubliez pas qu’il existe également un outil afin d’être réglé directement et éviter que vos clients avancent les frais : La cession de créance.

Convocation entretien préalable à sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement, avec mise à pied conservatoire

 Courrier à en tête de l’entreprise

                                                      Mr / Mme

                                                                         Adresse

                                                                           A …….Le   202X

 

Objet : convocation à entretien préalable à sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement avec mise à pied conservatoire

Courrier recommandé A+R N°………..

Mr / Mme,

Nous avons le regret de vous informer que nous envisageons de prendre, à votre encontre, une mesure pouvant aller jusqu’au licenciement.

En application des articles L.1232-2 à L.1232-4, et L. 1332-2 du Code du travail, nous vous convoquons par la présente à un entretien préalable au cours duquel nous vous exposerons les motifs de la décision envisagée et recueillerons vos explications.

NOTEZ LE : vous n’êtes pas obligé de préciser les motifs ou les griefs retenus contre le salarié (Cass. soc., 14 nov. 2000, no 98-44.117 ; Cass. soc., 6 avr. 2016 no14-23.198) sauf si la convention collective l’impose (rien dans la CCNSA).

Si vous le faites : En effet, il a été constaté …(en quelques mots)………

Cet entretien aura lieu avec Mr /Mme…………., en sa qualité de ………. le …….202X à………….  heures en nos locaux au …………

Nous vous rappelons que vous avez la possibilité de vous faire assister lors de cet entretien par une personne de votre choix appartenant au personnel de l’entreprise ou par un conseiller extérieur (si pas de représentant du personnel) à l’entreprise à choisir sur une liste dressée à cet effet par le préfet de (département du lieu où doit se dérouler l’entretien préalable).

Vous pourrez consulter cette liste (si pas de représentant du personnel dans l’entreprise) :

– dans les locaux de l’inspecteur du travail situés : (à compléter)

– à la mairie de ……… située (à compléter)

Si vous souhaitez vous faire assister, nous vous prions de nous en informer pour des raisons d’organisation.

Compte tenu des faits qui vous sont reprochés et qui se sont déroulés en date du ……, nous vous informons de / confirmons votre mise à pied conservatoire effective depuis le  …………202X. Par conséquent vous ne devez plus exécuter votre contrat de travail et votre rémunération est suspendue dans l’attente de la décision à venir.

Nous vous prions de croire, Monsieur/Mme, en l’expression de nos salutations distinguées.

 

Nom / prénom représentant légal

Signature

 

*********************************************************

POUR INFORMATION

Attention : vous avez 2 mois pour sanctionner à la date de connaissance des faits fautifs

Si lettre remise en main propre contre décharge, dans ce cas en 2 exemplaires et le salarié portera de sa main la mention : « lettre reçue le » accompagnée de sa signature sur l’un de ces deux exemplaires qu’il rendra immédiatement à l’employeur.

Il s’agit de l’adresse de la mairie du domicile du salarié si celui-ci demeure dans le département où est situé l’établissement où il travaille et où aura lieu l’entretien. Dans le cas contraire, il s’agit de l’adresse de la mairie de l’établissement où le salarié travaille et où aura lieu l’entretien.

Délai entre la convocation à l’entretien préalable et l’entretien : 5 jours ouvrables pleins (lundi au samedi, sauf dimanche et jours fériés), débute le lendemain de la 1ère présentation du courrier. Si le délai expire un samedi ou dimanche, l’entretien ne peut pas être fixé le lundi qui correspond, en raison de la prorogation, à la fin du délai minimum de 5 jours ouvrables, c’est-à-dire, le 5ème jour. Il vaut mieux prévoir au moins 8 jours par sécurité.

Attention : comme le salarié est /va être en mise à pied à titre conservatoire, il faut que le délai entre la date de mise à pied et l’envoi du courrier pour entretien soit fait d’une manière concomitante. Un délai très court de  moins de 4 jours doit être respecté pour envoyer la convocation avec mise à pied conservatoire.

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Offre de contrat de travail ou promesse de contrat de travail

La vidéosurveillance / la géolocalisation

SMIC AU 1ER JANVIER 2018

Salaires minima conventionnels 2018 au 1er Janvier 2018

Revalorisation du SMIC au 1er janvier 2021

Reçu pour solde de tout compte

Licenciement pour motif économique

Le licenciement pour inaptitude d’origine professionnelle (suite AT ou maladie pro) – avec reclassement

Les réunions à distance du CSE pendant l’état d’urgence sanitaire

Elections des représentants au CSE MAJ 2021

Calendrier électoral CSE

Les Sanctions disciplinaires

Discrimination sur l’apparence physique au travail

Questionnaire Accords d’entreprise et actions spécifiques

Lettre fédérale n° 10-19 Questionnaire accord d’entreprise et actions spécifiques

L’année 2020 et le casse-tête des entretiens professionnels

Jobs d’été

Embauche d’un salarié majeur : les formalités à effectuer

Modèle Accord annualisation du temps de travail

Voiture de service ou véhicule de fonction – Avantage en nature

Modèle convention forfait jours

Modèle compte-rendu entretien professionnel bilan 6 ans

Modèle de clause de confidentialité

Indemnité de congés payés

Fermeture de l’entreprise pour congés

Congé parental d’éducation

Congé Maternité et indemnités journalières pour les travailleuses indépendantes

RPCS dispenses d’affiliation

Modèle DUE frais santé

Rupture du contrat d’apprentissage

Rémunération du contrat de professionnalisation

Rémunération du contrat d’apprentissage

Rupture de la période d’essai de l’apprenti par l’employeur

Emploi des jeunes de 15 à moins de 18 ans

Congé pour examen accordé aux apprentis

Les registres obligatoires et conseillés en entreprise

Affichages ou diffusions obligatoires

Affichage obligatoire à l’attention du personnel

Affichage harcèlement

Affichage Egalité professionnelle hommes femmes

Les vêtements de travail et le temps d’habillage

Charges sociales janvier 2018

Bulletin de paie simplifié janv 2018

SMIC au 1er janvier 2017

Salaires minima au 1er janvier 2017

SMIC au 1er janvier 2016

Salaires minima au 1er janvier 2016

SMIC au 1er janvier 2015

Salaires minima au 1er janvier 2015

RGPD Note d’information aux salariés traitement des données personnelles

RGPD Note d’information aux salariés

RGPD Lettre confidentialité du salarié amené à manipuler des données à caractère personnel

La gestion des jours fériés

Le contrat d’apprentissage

Contrat d’apprentissage ou de professionnalisation

Affichage égalité de rémunération hommes femmes

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Le renforcement du DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels) et la loi santé au travail

La loi du 2 aout 2021, dont le lancement est effectif depuis le 31 mars 2022, fait de la prévention des risques en entreprise une priorité, notamment au travers du document unique d’évaluation des risques professionnels, (nouvel article L 4121-361 du code du Travail).

Les changements liés au DUERP ne sont pas finis, le CESE (le conseil économique, social et environnemental) a rendu un avis fin avril 2023 dans lequel il a proposé de conditionner le versement de certaines aides publiques aux employeurs au respect des dispositions légales sur le DUERP.

Le 6 décembre 2023, c’est l’IGAS qui rendait son rapport, renforçant une fois de plus les obligations des employeurs. 

Dans l’attente de prochains décrets ou décisions, faisons le point au fil de l’eau, sur certaines mesures (en rouge dans la note).

Pour rappel, depuis 2004, les employeurs doivent rédiger et mettre à jour un DUERP, quel que soit l’effectif de l’entreprise (même pour 1 stagiaire). Force est de constater, que peu d’entreprise ont rédigé un DUERP ou si il existe, il s’agit souvent d’une ébauche non finalisée.

En cas d’accident, le DUERP est souvent le premier document réclamé par la DREETS. En tant qu’employeur, vous êtes tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de vos salariés.

C’est grâce à la mise en place du DUERP que vous pouvez « identifier, évaluer et prévenir » les risques professionnels dans votre entreprise.

Notez que l’absence d’inscription des risques professionnels dans le DUERP vous expose à une amende allant de 1 500 € (personne physique) à 7 500 € (personne morale), et que l’absence de DUERP peut être pénalement sanctionnée en cas d’accidents les plus graves.

ATTENTION : depuis le 31 mars 2022, le DUERP devient un acteur de la démarche de prévention des risques, il faut absolument en rédiger un et l’actualiser dès que nécessaire.

Si vous en avez un, notez que son contenu, sa conservation, son actualisation et sa dématérialisation ont été modifiés.

Son contenu

Jusqu’à présent, vous deviez évaluer les risques pour la santé et la sécurité des salariés. Depuis le 31 mars 2022, il faut assurer la traçabilité collective des expositions.

A ce catalogue, s’ajoute l’évaluation des risques liées à l’organisation du travail, cela peut concerner, les risques psychosociaux, l’organisation du télétravail, les risques chimiques… (article L.4121-3 du Code du travail).

Les résultats de l’évaluation des risques vont déboucher sur des obligations différentes selon la taille de votre entreprise.

  • Vous êtes une entreprise de moins de 50 salariés : il faudra définir des actions de prévention des risques et protection des salariés, dont la liste sera consignée dans le DUER, y compris en cas de mise à jour ;
  • Vous êtes une entreprise d’au moins 50 salariés : il faudra mettre en place un programme annuel consistant en un plan d’actions concrètes dans le cadre d’un calendrier défini.
  • Le décret n° 2022-395 (Jo du 20 mars) modifie les modalités relatives à l’évaluation des risques chimiques à l’article R4412-6 du Code du travail et précise que, pour son évaluation des risques, l’employeur doit prendre en compte, en cas d’exposition simultanée ou successive à plusieurs agents chimiques, les effets combinés de l’ensemble de ces agents.

Sa mise à jour

Le décret n° 2022-395 (Jo du 20 mars), supprime l’obligation de mise jour annuelle du DUERP, pour les entreprises de moins de 11 salariés, cela ne vous dédouane pas de le mettre à jour dès que vous avez identifié un risque et mis en places les mesures de préventions nécessaires. 

Cependant, toutes les entreprises (dès 1 salarié) doivent actualiser le DUERP, lors de toute décision d’aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail, ou lorsqu’une information supplémentaire intéressant l’évaluation d’un risque dans une unité de travail est recueillie.

Reste à identifier le type de décisions dont le décret fait état.

Il faut systématiquement transmettre le document au service de santé et prévention au travail (médecine du travail) auquel vous êtes adhérent, à chaque mise à jour.

Traçabilité et conservation du document

Auparavant, il fallait faire une mise à jour annuelle sans se poser la question de savoir si vous pouviez écraser ou non les versions successives du document.

Depuis le 31 mars 2022, il faut conserver le document dans sa version initiale et ses versions successives, pour une durée minimale de 40 ans, sur version papier ou dématérialisée.

Au 1er juillet 2023, pour les entreprises dont l’effectif est supérieur ou égal à 150 salariés et dès le 1er juillet 2024 pour les entreprises de moins de 50 salariés, la conservation devait se faire sur un portail numérique déployé et administré par un organisme géré par les organisations professionnelles d’employeurs.

A ce jour, le dépôt dématérialisé n’est pas opérationnel. Suite à une question écrite sénatoriale, le Ministre du travail en date du 30 novembre 2023 a répondu que le dépôt dématérialisé ne sera pas mis en œuvre immédiatement et que de nouvelles concertations sur le sujet son lancées, en lien avec le rapport rendu le 6 décembre 2023,  par l’IGAS – Inspection générale des affaires sociales. 

 Le rapport préconise les recommandations suivantes :

  • Une volonté de revenir à un logique de simple mise à disposition du DUERP au profit des salariés et anciens salariés, qui pourrait prendre différentes formes selon la catégorie de travailleurs ;
  • Pour les salariés toujours dans l’entreprise : mise à disposition directe par l’employeur du DUERP en vigueur et des différentes versions couvrant la période d’activité ;
  • Pour les anciens salariés dont l’entreprise a définitivement cessé son activité : transmission du DUERP par le biais du dossier médical en santé au travail – DMST auquel les salariés ont accès auprès du service de prévention et de santé au travail dont ils dépendent – SPST ;
  • Pour anciens salariés dont l’activité de l’entreprise est poursuivie : ils bénéficieraient d’une mise à disposition du DUERP via le DMST ou une mise à disposition directe par l’employeur ;
  • Information via un téléservice de la liste des SPST agréés pour donner l’accès au DMST au salarié ;
  • Exit le portail numérique national ? l’IGAS fait ressortir : des obstacles techniques, un coût conséquent, un risque d’atteinte au secret des affaires via la divulgation d’informations sensibles liés à la mise en place du portail ;

Le rapport préconise également un renforcement des obligations des employeurs 

  • Etendre l’accès aux salariés de l’entreprise à l’ensemble des versions du DUERP correspondant à leur période d’activité et non aux seuls éléments afférents à l’activité du demandeur comme c’est le cas actuellement ;
  • Principe selon lequel l’employeur doit préserver les secrets légaux et protéger la sécurité publique et celle des personnes lorsqu’il tient un DUERP à la disposition d’un ancien salarié.

Création d’une amende administrative 

  • Actuellement, alors que seule une sanction pénale est prévue, l’IGAS propose la mise en place d’une amende administrative si l’employeur ne respecte pas les obligations créées par la loi santé au travail : transmission des mises à jour ; conservation du document pendant 40 ans , mise à disposition pour les anciens salariés ….

Dans les faits, le DREETS, sur proposition de l’inspection du travail, pourrait prononcer une amende administrative d’un montant maximal de 4 000 euros par salarié concerné par le manquement.

Dans le cadre de la consultation annuelle sur la politique sociale de l’entreprise, l’IGAS envisage d’inclure les informations relatives au modalités de mise en œuvre des  obligations employeurs, dans le rapport annuel écrit relatif à la santé, sécurité et conditions de travail rédigé par l’employeur pour mise à disposition auprès du CSE.

Dernière proposition de l’IGAS 

Modifier la définition du DUERP qui assurerait la traçabilité collective des risques professionnels et non la traçabilité collective des expositions aux risques professionnels.

Nous ne savons pas à ce jour, si le Ministère du travail fera droit aux propositions de l’IGAS.

Dans cette attente, prenez ces différentes mesures très au sérieux et n’attendez pas le dernier moment pour vous mettre en phase avec la loi santé au travail et les préconisations de l’IGAS si elles sont retenues.

Nous ne pouvons que vous recommander :

  • De mettre en place un DUERP au sein de votre entreprise et de le mettre à jour ;
  • D’afficher clairement où le document peut être consulté ;
  • Conserver les versions successives du document sous format papier ou dématérialisé et les tenir à disposition en cas de contrôle (ne laisser pas le document dans les mains de votre cabinet comptable cela ne servira à rien en cas de contrôle de l’inspection du travail) ; 
  • De le transmettre à votre service de santé au travail à chaque mise à jour.

La mise à disposition du document

Le document sera tenu à la disposition de plusieurs acteurs (certains sont nouveaux) :

  • Les salariés pour les versions à compter de leur entrée dans l’entreprise ;
  • Les anciens salariés pour les périodes durant lesquelles ils ont travaillé dans l’entreprise ;
  • Les membres du comité social et économique ;
  • Le service de prévention et de santé au travail dans son ensemble et pas que le médecin du travail ;
  • L’inspection du travail ;
  • Les agents du service de prévention des organismes de sécurité sociale ;
  • Les agents des organismes professionnels de santé, sécurité et des conditions de travail des branches d’activité présentant des risques particuliers des inspecteurs de la radioprotection

Le DUERP et les représentants du personnel

Les membres du comité social et économique doivent être informés et consultés sur le DUER et sur ses mises à jour, donc, sur le programme annuel de prévention. Le C.S.E devient étroitement associé à l’élaboration du document.

Aide et accompagnement dans la rédaction et le suivi du document

Pour vous aider dans la rédaction et la gestion de votre document, vous pouvez vous renseigner auprès de différents acteurs qui travaillent sur un outil respectant les obligations de la loi santé au travail :

  • Votre médecin du travail ;
  • Votre groupement Fna : utilisation de leur propre outil ou de l’outil OIRA gratuit de l’INRS ;
  • IRP Auto : Attention le service devient payant au 1er avril 2022.
  • Depuis octobre 2022, l’Assurance Maladie met en ligne un outil d’évaluation des risques professionnels dédié aux entreprises de moins de 50 salariés, gratuit et anonyme. DUER 

Rubrique : commerces et services – commerces et réparation automobiles, poids lourds

  • L’INRS vient d’éditer une nouvelle brochure en 2023 d’aide au repérage des risques professionnels dans les PME-PMI. Pour la consulter : Brochure INRS prévention des risques
  • L’état met en ligne une campagne de communication sur la prévention et la sécurité au travail :  Campagne prévention

ATTENTION : la loi est entrée en vigueur le 31 mars 2022, mais plusieurs mesures doivent être précisées par décret toujours en attente à ce jour.

 

Modèle avertissement

Ce modèle d’avertissement est à compléter et modifier par vos soins en fonction de la problématique existante

En tête sté

                                               Madame / Monsieur

Adresse

A …., le………. 202X

Lettre remise en main propre contre décharge / recommandé A+R N°……….

 Objet : Notification d’un avertissement

 Madame, Monsieur,

Nous avons eu à déplorer de votre part une conduite fautive sur la période du mois de XXXX / semaine X, journée …..

Les faits qui vous sont reprochés sont les suivants :

Vous avez été embauché(e) le XXXXX en qualité de XXXXX. Dans le cadre de votre activité, vous devez réaliser certaines prestations qui a ce jour ne sont pas conformes à nos attentes.

En effet, en date du XXXX, (détailler au mieux les griefs reprochés)

Expliquez en quoi l’erreur va générer un problème pour l’entreprise (image de marque, cout, non-respect de la hiérarchie ……).

Ces faits qui constituent une défaillance dans l’accomplissement de votre travail/du non-respect de votre contrat de travail (à compléter), nous amènent à vous notifier un avertissement

Nous espérons vivement que vous saurez tenir compte de cette sanction. En effet, à défaut et si de tels incidents venaient à se reproduire, nous nous verrions contraints d’envisager une sanction plus grave.

Nous souhaitons que vous fassiez le nécessaire pour un redressement rapide et durable.

 

Nous vous prions d’agréer, Madame / Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.

 

                                                         Signature du représentant légal

Autres documents dans la même catégorie :

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Evolution de la réglementation – Modification de l’arrêté du 18 juin 1991

Un arrêté paru le 27 février au Journal Officiel modifie certaines dispositions applicables au contrôle technique des véhicules légers (arrêté du 18 juin 1991 relatif à la mise en place et à l’organisation du contrôle technique des véhicules dont le poids n’excède pas 3,5 tonnes).

 

Nous vous proposons de faire le point sur l’impact de ce nouvel arrêté pour votre métier.

Concernant la contre-visite (27 mars 2022)

 

Lorsque la contre-visite n’est pas réalisée dans le même centre que celui où le contrôle périodique ou complémentaire qui a fait l’objet d’un résultat défavorable a été réalisé, une copie du contrôle périodique ou complémentaire est archivée avec le procès-verbal.

 

Rappel :

L’archivage de la copie ou du duplicata ainsi que des éventuels documents associés est réalisé de façon que :

– l’intégrité des documents archivés soit assurée ;

– la traçabilité par rapport au véhicule contrôlé soit assurée ;

– l’ensemble des documents puissent être consultés en permanence (y compris par les services chargés de la surveillance des installations), pendant au moins quatre ans (six ans pour les véhicules de collection)

Concernant le certificat d’immatriculation :

 

Les mentions du certificat d’immatriculation (27 février 2022)

 

Dorénavant, la rubrique J du certificat d’immatriculation indique la catégorie N1G et M1G en plus des catégories N1 ou M1.

àLe symbole « G » se combine avec les symboles « M » ou « N ». Ainsi, un véhicule de catégorie N1 convenant au service hors route est désigné par les lettres « N1G ».

 

Simplification des documents à présenter

 

L’original du certificat d’immatriculation est présenté préalablement au contrôle technique. En l’absence de ce document, l’arrêté renvoie désormais à une liste de documents que vous retrouverez dans l’instruction technique sur l’indentification et notamment à son point6. Nous rappelons que toutes les instructions techniques sont disponibles sur le site de l’UTAC OTC.

Pour consulter l’instruction technique IT VL F0 – Identification du véhicule.

 

Véhicule VASP/HANDICAP (27 avril 2022)

 

En présence d’un véhicule VASP/ HANDICAP à usage public ou non public, mis en circulation à compter du 01/03/2021, une attestation d’aménagement d’un véhicule de catégorie M1 équipé pour être accessible aux personnes à mobilité réduite est présentée en complément du certificat d’immatriculation.

 

Absence du CI original et archivage

 

En l’absence de l’original du certificat d’immatriculation, le timbre est rendu inutilisable à l’issue du contrôle technique et archivé avec la copie ou le duplicata en version papier du procès-verbal y compris lorsqu’un archivage informatique est mis en place dans le centre.

 

Expression du consommateur sur l’exploitation de ses données (20 mai 2023)

 

L’arrêté introduit une nouveauté qui est issu d’une évolution de la réglementation. Il peut refuser expressément que les données relatives à la consommation de carburant et d’énergie en conditions d’utilisation soient collectées par le dispositif de diagnostic des systèmes embarqués. Le document de refus, dont le modèle vous sera communiqué devra être dûment rempli, daté et signé est archivé avec la copie ou le duplicata du procès-verbal.

Concernant les installations de contrôle technique :

 

Renforcement de la surveillance administrative ;

Pour rappel, la surveillance administrative des installations de contrôle est assurée par les directions régionales agissant pour le compte du ministre chargé des transports, sous l’autorité des préfets.

 

Les agents peuvent également demander dans ce cadre :

  • Le renouvellement, sous leur autorité, du contrôle technique d’un ou plusieurs véhicules stationnés à proximité de l’installation
  • et dont la clé ou le certificat d’immatriculation sont présents dans le centre et ayant subi un contrôle technique dans l’installation de contrôle.
  • Les frais engendrés sont à la charge du titulaire de l’agrément de l’installation.

 

Nouvel affichage obligatoire (27 mars 2022)

 

Un affichage explicitant le renouvellement du contrôle technique doit être apposé dans la zone d’accueil du public du centre.

Cet affichage indique que le renouvellement du contrôle technique du véhicule peut être demandé par les agents chargés de la surveillance du contrôle technique, ce qui pourra engendrer un temps de contrôle global plus long.

 

 

Equipement des installations de contrôle ;

Nouvel équipement – 27 mars 2022

 

Les installations de contrôle du centre doivent dorénavant disposer d’un prolongateur d’échappement destiné à être utilisé avec le dispositif de mesure de l’opacité des fumées

 

 

timent

 

Nouvel affichage obligatoire (27 mars 2022)

 

Lorsque la configuration d’un centre agréé avant le 20 mai 2018 ne permet pas de contrôler tous les véhicules d’une longueur de 7 mètres, d’une hauteur de 3 mètres et d’une largeur de 2,50 mètres, :

–          une procédure doit définir clairement les caractéristiques maximales des véhicules contrôlables sur chaque poste

–          et un affichage des limitations des véhicules admissibles en longueur, largeur, et hauteur, doit être apposé dans la zone d’accueil du public du centre.

 

 

Concernant la qualification des contrôleurs et des exploitants et exigences relatives aux organismes de de formation et aux formateurs ;

 

Qualification préalable

Parmi les qualifications acquises en France, et notamment les qualifications préalables, il est ajouté le cas d’un candidat disposant d’un agrément valide de contrôleur de véhicules lourds au sens de l’arrêté du 27 juillet 2004 modifié relatif au contrôle technique des véhicules lourds.

 

Maintien de la qualification des contrôleurs

Parmi les conditions de maintien de la qualification, le contrôleur justifie de la réalisation d’au moins 300 contrôles techniques périodiques par année civile. Ce nombre est porté à 220 lorsque le contrôleur est également agréé pour le contrôle des véhicules lourds.

Si ces conditions ne sont pas satisfaites, la poursuite de son activité est assujettie à :

-à une évaluation satisfaisante des connaissances des dernières évolutions réglementaires ;

-à un examen pratique favorable, portant sur un contrôle technique réalisé dans des conditions identiques à celles d’un contrôle technique périodique, sans toutefois que le procès-verbal établi à l’issue de ce contrôle ne soit validé.

 

Attention à la réalisation de ces examens

 

En cas de non-respect de ces dispositions pour une année N l’évaluation et l’examen pratique sus-mentionnés peuvent être réalisés au cours du mois de décembre de l’année N.

 

Concernant les modifications du dossier d’agrément des contrôleurs  

 

Le contrôleur, son centre de rattachement et son réseau éventuel doivent signaler à la préfecture les modifications entraînant l’annulation de l’agrément. Parmi ces modifications, on retrouve :

 

  • Le cas de la cessation d’activité,
  • La cessation de rattachement du contrôleur à un centre de contrôle (hors changement de centre de rattachement prévu au point 3.3 du présent chapitre).
  • L’annulation ou le retrait de l’agrément du centre de contrôle auquel le contrôleur est rattaché.

 

Le signalement de modifications contient désormais des informations obligatoires à transmettre qui sont :

 

  • Nom, prénom, coordonnées (adresses postale et électronique, numéro de téléphone) du contrôleur,
  • Numéro d’agrément du contrôleur,
  • Nom du titulaire de l’agrément de son centre de rattachement et numéro d’agrément, adresse électronique du centre.

 

Par ailleurs, la préfecture devra être destinataire des pièces justificatives du maintien de la qualification du contrôleur en cas de changement de centre de rattachement à l’intérieur du même département, ou dans un autre département.

 

Deux nouvelles pièces au dossier d’agrément des centres de contrôle

 

L’arrêté apporte des précisions sur la composition du dossier du centre rattaché à un réseau :

 

  • Le bulletin n° 2 du casier judiciaire de l’exploitant du centre de contrôle faisant apparaître que l’exploitant n’a fait l’objet d’aucune condamnation (document directement requis par le préfet auprès du casier judiciaire national) ;

 

  • Une déclaration sur l’honneur de la personne désignée pour assurer l’exploitation du centre de contrôle (appendice 10 de l’annexe), certifiant l’exactitude des renseignements fournis, s’engageant à ne pas exercer, pendant la durée de l’agrément, une quelconque activité dans la réparation ou le commerce automobile et à ne pas utiliser les résultats des contrôles à d’autres fins que celles prévues par la réglementation. »

 

Ces documents n’étaient pas requis auparavant lors de la composition du dossier de la demande de rattachement du centre vde contrôle à un réseau. A noter que ces changements sont également valables lorsque le centre de contrôle n’est pas rattaché à un réseau agrée.

 

Déclaration sur l’honneur d’un contrôleur

 

Le contrôleur devra s’enger à faciliter la mission des agents désignés pour effectuer la surveillance du bon fonctionnement des installations de contrôle et de la qualité des contrôles techniques, en se conformant à leurs demandes concernant des supervisions ou des renouvellements de contrôles techniques de véhicules.

 

Déclaration sur l’honneur du représentant légal du centre de contrôle

 

Le représentant légal du centre de contrôle devra désigner la personne comme exploitant du centre de contrôle (Nom et prénoms (de la personne désignée) et Date et lieu de naissance (de la personne désignée).

Il devra également donner dans la description des moyens matériels et humains, l’identité des personnes impliquées et leurs fonctions (responsable légal, exploitant, contrôleur, administration …).

 

Un nouveau document à transmettre renforçant l’indépendance entre les garages et les centres de contrôle technique

 

Déclaration sur l’honneur de l’exploitant du centre par laquelle il s’engage à ne pas exercer pendant la durée de l’agrément une quelconque activité dans le commerce ou la réparation automobile et à ne pas utiliser les résultats des contrôles à d’autres fins que celles prévues par la réglementation.

 

Concernant l’activité du contrôleur technique :

 

Un contrôleur agréé pour le contrôle technique des véhicules légers peut, exercer dans d’autres centres de contrôle, sous réserve qu’il maîtrise l’utilisation des équipements de contrôle, les applications informatiques et le système qualité du centre dans lequel il intervient. Cette condition est remplie par présentation d’une attestation d’habilitation visée par le titulaire de l’agrément du centre de contrôle.

 

Nouveaux contrôles à réaliser : fonctionnement de l’ecall (7.13)

 

La présence d’un système eCall est requise pour tout véhicule de catégorie M1 ou N1 mis en circulation à compter du 31 mars 2018. Le contrôle se fait moteur tournant ou contact sur ON. Il est intégré dans l’IT VL F7.

7.13.1. Montage et configuration

 

Code Constat Niveau
7.13.1.a.2 Système ou tout composant manquant Majeure
7.13.1.b.1 Version du logiciel incorrecte Mineure
7.13.1.c.1 Codage du système incorrect Mineure

7.13.2. Etat

Code Constat Niveau
7.13.2.a.1 Système ou composants endommagés Mineure
7.13.2.b.1 L’indicateur de dysfonctionnement du système eCall fait état d’une défaillance du système Mineure
7.13.2.c.1 Défaillance de l’unité de commande électronique du système eCall Mineure
7.13.2.d.1 Défaillance du dispositif de communication par réseau mobile Mineure

 

7.13.3. Performances

Code Constat Niveau
7.13.3.a.1 Ensemble minimal de données (MSD) incorrect Mineure
7.13.3.b.1 Mauvais fonctionnement des composants audio Mineure

Situation sanitaire : nouveaux allègements à compter du 14 mars 2022

Le Premier ministre a présenté le 20 janvier, le calendrier de la levée progressive des restrictions sanitaires. Ce calendrier continue d’évoluer en mars avec la situation sanitaire.

Port du masque 

A partir du 14 mars 2022, le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux fermés, sauf les transports collectifs de voyageurs et les établissements de santé. 

Annonce de Jean Castex : « Le port du masque, déjà levé dans les espaces extérieurs ainsi que, depuis le 28 février, dans les lieux soumis au passe vaccinal, ne sera plus obligatoire dans aucun lieu, à l’exception de l’ensemble des transports collectifs, dans lesquels il restera exigé jusqu’à nouvel ordre. Cela signifie notamment que le port du masque ne sera plus requis à compter du lundi 14 mars sur le lieu de travail, ni dans les salles de classe. Le port du masque reste toutefois recommandé pour les personnes positives et cas contacts à risque, les personnes symptomatiques et les professionnels de santé ».

Suite à des interrogations des écoles de conduite, concernant le port du masque dans le véhicule école : aucune disposition particulière n’a été prise concernant les écoles de conduite. Cela signifie que, tout comme pour les lieux accueillant du public et les entreprises, le port du masque ne sera plus obligatoire à compter du 14 mars y compris pour les écoles de conduite (locaux et véhicules).

Protocole sanitaire en entreprise

Le protocole sanitaire en entreprise cesse de s’appliquer à partir du 14 mars 2022. Malgré tout les règles  d’hygiène élémentaires doivent continuer à s’appliquer : lavage des mains, nettoyage des surfaces et aération des locaux.

« On va reprendre des règles normales en entreprise », a indiqué la ministre du Travail Elisabeth Borne. Un « guide repère des mesures de prévention des risques de contamination au covid-19 » a été élaboré par le ministère. Au sommaire du guide :

  • Mesures de protection des salariés
  • Vaccination
  • Gestion des cas contact et des cas positifs
  • Salariés vulnérables
  • Rappel des principes généraux de prévention des risques concernant le risque COVID

Vous pouvez consulter ce guide repère en cliquant sur ce lien.

Pass vaccinal

À partir du 14 mars, l’application du pass vaccinal est suspendue dans tous les endroits où il était exigé (lieux de loisirs et de culture,  activités de restauration commerciales, foires et salons professionnels, etc.). Passée cette date, le pass sanitaire restera toutefois en vigueur dans les établissements de santé, les maisons de retraites, les établissements accueillant des personnes en situation de handicap.

Loi en faveur de l’activité professionnelle indépendante

La loi en faveur de l’activité professionnelle indépendante vise à créer un environnement juridique, fiscal et social plus simple et protecteur pour les indépendants en prévoyant notamment un nouveau statut unique protecteur pour les entrepreneurs individuels et en ouvrant le bénéfice de l’allocation des travailleurs indépendants (ATI) lorsque leur activité n’est plus viable.

Vous trouverez ci-dessous les principales mesures de la loi n° 2022-172 du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante

Création d’un nouveau statut pour les entrepreneurs individuels (art. 1)

L’article 1er du projet de loi indépendant créé un statut unique pour les entrepreneurs individuels, protecteur de leur patrimoine personnel et traite également de la transmission du patrimoine professionnel des entrepreneurs individuels.

Ce nouveau statut de l’entrepreneur individuel entrera en vigueur à l’expiration d’un délai de 3 mois à compter de la promulgation de la loi, soit le 15 mai 2022 (sous couvert de la publication des décrets d’application).

A compter de cette date, pour l’exercice de l’activité professionnelle, l’entrepreneur individuel doit utiliser une dénomination incorporant son nom ou nom d’usage précédé ou suivi immédiatement des mots : “ entrepreneur individuel ” ou des initiales : “ EI ”.

La dénomination doit figurer sur les documents et correspondances à usage professionnel de l’intéressé. Chaque compte bancaire dédié à son activité professionnelle ouvert par l’entrepreneur individuel doit contenir la dénomination dans son intitulé.

Le patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel mieux protégé

Alors qu’aujourd’hui seule la résidence principale de l’entrepreneur individuel est protégée de ses créanciers professionnels, le nouveau statut d’entrepreneur individuel permettra de protéger l’ensemble du patrimoine personnel de l’indépendant.
Toute personne physique exerçant une ou plusieurs activités professionnelles indépendantes, qu’elle(s) soi(en)t commerciale, artisanale, libérale ou agricole, bénéficiera automatiquement de la protection de son patrimoine personnel, qui deviendra par défaut insaisissable par les créanciers professionnels.

Seuls les éléments utiles à l’activité professionnelle de l’entrepreneur individuel pourront être saisis en cas de défaillance professionnelle.
La séparation des patrimoines s’effectuera automatiquement, sans démarche administrative ou information des créanciers. L’entrepreneur pourra toutefois renoncer au bénéfice de cette séparation des patrimoines professionnel et personnel en faveur d’un créancier professionnel pour un engagement spécifique, en particulier pour obtenir un crédit bancaire.

Cette demande de renonciation doit être rédigée par écrit selon le modèle fourni par l’arrêté du 12 mai 2022 (voir modèle sous la rubrique « documents complémentaires »).

La composition du patrimoine professionnel a été précisé par un décret en Conseil d’État (décret n° 2022-725 du 28 avril 2022):

Liste des biens considérés comme utiles à l’activité professionnelle (patrimoine professionnel) – Article R. 526-26 du code de commerce

1° Le fonds de commerce, le fonds artisanal, le fonds agricole, tous les biens corporels ou incorporels qui les constituent et les droits y afférents et le droit de présentation de la clientèle d’un professionnel libéral ;
2° Les biens meubles comme la marchandise, le matériel et l’outillage, le matériel agricole, ainsi que les moyens de mobilité pour les activités itinérantes telles que la vente et les prestations à domicile, les activités de transport ou de livraison ;
3° Les biens immeubles servant à l’activité, y compris la partie de la résidence principale de l’entrepreneur individuel utilisée pour un usage professionnel ; lorsque ces immeubles sont détenus par une société dont l’entrepreneur individuel est actionnaire ou associé et qui a pour activité principale leur mise à disposition au profit de l’entrepreneur individuel, les actions ou parts d’une telle société ;
4° Les biens incorporels comme les données relatives aux clients, les brevets d’invention, les licences, les marques, les dessins et modèles, et plus généralement les droits de propriété intellectuelle, le nom commercial et l’enseigne ;
5° Les fonds de caisse, toute somme en numéraire conservée sur le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, les sommes inscrites aux comptes bancaires dédiés à cette activité, ainsi que les sommes destinées à pourvoir aux dépenses courantes relatives à cette même activité.

Lorsque l’entrepreneur individuel est tenu à des obligations comptables légales ou réglementaires, son patrimoine professionnel est présumé comprendre au moins l’ensemble des éléments enregistrés au titre des documents comptables, sous réserve qu’ils soient réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise. Sous la même réserve, les documents comptables sont présumés identifier la rémunération tirée de l’activité professionnelle indépendante, qui est comprise dans le patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel.

Le texte précise également les conditions dans lesquelles les procédures d’insolvabilité prévues pour les entreprises en difficulté et pour les particuliers surendettés pourront s’appliquer à l’entrepreneur individuel selon une procédure simplifiée (art. 5).

Exceptions à la séparation des patrimoines

En cas de décès de l’entrepreneur individuel, si l’état de cessation des paiements est avéré à la date du décès, la procédure collective ne touchera que le patrimoine professionnel (dualité patrimoniale maintenue). A défaut, le droit commun des successions s’applique avec pour effet la réunion des deux patrimoines.

L’administration fiscale pourra saisir l’ensemble des biens de l’entrepreneur individuel pour le recouvrement de l’impôt sur le revenu, les prélèvements sociaux (sauf en cas d’option pour l’impôt sur les sociétés) et la taxe foncière. En revanche, les dettes dont l’entrepreneur individuel est redevable auprès des organismes de recouvrement des cotisations et contributions sociales ne relèveraient que du patrimoine professionnel.

La transmission de l’entreprise individuelle facilitée

L’article 1er de la loi facilite la transmission de l’entreprise individuelle et son passage en société en vue de faire évoluer l’activité.
Elle prévoit ainsi que l’entrepreneur individuel peut vendre, donner ou apporter en société l’intégralité ou une partie seulement de son patrimoine professionnel, sans procéder à la liquidation de celui-ci. Il est précisé, en effet, que, l’entrepreneur individuel peut ne transférer que certains des éléments de son patrimoine professionnel pris isolément, dans les conditions du droit commun ou droit spécial prévues pour les éléments objets du transfert.
En l’absence de cette précision, la mesure aurait pu poser problème lorsqu’un entrepreneur individuel exerce deux activités et qu’il souhaite apporter uniquement l’une des deux de ses sociétés.
L’article 2 du même texte prévoit la transmission de tous les droits et obligations découlant du bail commercial au bénéficiaire du transfert de patrimoine professionnel.

Le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) supprimé (art. 6)

Ses principaux avantages étant repris dans le nouveau statut d’entrepreneur individuel, le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL), institué par une loi du 15 juin 2010, cessera progressivement de s’appliquer, victime de sa complexité et son manque de succès.

Aucune nouvelle EIRL ne pourra être créée 3 mois après la promulgation de la loi.

Pour les entreprises déjà créées avant la réforme, la dissociation des patrimoines ne s’appliquera qu’aux nouvelles créances.

Ainsi :
si le bénéficiaire de la cession du patrimoine affecté est un entrepreneur individuel, autrement dit une personne physique qui exerce déjà une activité professionnelle indépendante en nom propre, l’affectation n’est pas maintenue (car le bénéficiaire ne peut plus opter pour le régime de l’EIRL). En effet, à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, nul ne peut affecter à son activité professionnelle un patrimoine séparé de son patrimoine personnel en application du régime de l’EIRL.
en revanche, si le bénéficiaire de la cession du patrimoine affecté est une personne physique qui n’exerce pas d’activité professionnelle indépendante en nom propre, l’affectation est maintenue, car le bénéficiaire devient alors entrepreneur individuel sous le régime de l’EIRL à la place du cédant.
Cela n’augmente pas le nombre de patrimoines affectés en EIRL qui demeurera constant. Il en est de même en cas de cession au profit d’un autre EIRL.

Les conditions d’accès à l’allocation travailleurs indépendants (ATI) assouplies (art. 11)

Créé par loi « avenir professionnel » de 2018, l’assurance chômage des indépendants – ou allocation des travailleurs indépendants (ATI) – permet depuis le 1er novembre 2019, aux travailleurs non-salariés dont l’activité a cessé, de bénéficier d’une allocation de 800 € par mois pendant 6 mois, sous réserve d’avoir exercé cette activité en continu pendant 2 ans, qu’elle ait cessé pour liquidation ou redressement judiciaire, d’avoir généré 10 000 € de revenus par an en moyenne et de disposer, à titre personnel, de ressources inférieures au montant du RSA. Cinq ans après sa mise en œuvre, le nombre de bénéficiaires réels de l’ATI serait 40 fois inférieur à l’estimation de bénéficiaires potentiels identifiés.

Face à ce bilan et afin d’encourager le rebond professionnel des travailleurs indépendants, l’article 11 du texte élargit les conditions d’accès à l’ATI aux entrepreneurs qui arrêtent définitivement leur activité devenue non viable (cessation définitive et totale d’activité déclarée auprès du CFE ou de l’INPI).

L’ATI reste fixée à 800 € par mois maximum et un montant plancher sera fixé par décret à 600 euros mensuels. La condition d’un revenu minimum à 10 000 € est maintenue uniquement pour la meilleure des deux années précédant la demande d’ATI. Cette mesure permet d’assurer une équité en permettant que le montant de l’ATI ne dépasse pas proportionnellement le montant d’autres allocations intervenant en cas de perte d’emploi, tout en garantissant un montant minimal.

Une période de cinq ans incompressible doit être respectée entre la cessation du bénéfice de l’ATI et la restauration de ce bénéfice.

Le traitement des dettes professionnelles des gérants majoritaires de SARL facilité en cas de défaillance (art. 10)

Afin de sécuriser la situation des gérants de SARL, la loi rend désormais possible l’effacement des dettes professionnelles dans le cadre d’une procédure de surendettement des particuliers.
Elle permet ainsi que les dettes professionnelles d’une personne soient prises en compte, en même temps que ses autres dettes, pour l’appréciation de sa situation de surendettement ouvrant droit à l’ouverture d’une procédure de traitement du surendettement des particuliers.

Recouvrement des cotisations sociales de l’entrepreneur individuel

En principe, les créanciers professionnels (dont les organismes de recouvrement des cotisations sociales) ne pourront poursuivre le recouvrement de leurs créances que sur le patrimoine professionnel de l’entrepreneur individuel.

Cependant, l’administration fiscale ainsi que les organismes de sécurité sociale pourront toutefois saisir l’ensemble des biens de l’entrepreneur individuel en cas de manœuvres frauduleuses de sa part ou d’inobservation grave et répétée de ses obligations fiscales ou dans le recouvrement de ses cotisations sociales.

Cette règle était déjà prévue pour l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) pour le recouvrement de ses cotisations sociales et est étendue au nouveau statut de l’entrepreneur individuel.

Par ailleurs, la séparation des patrimoines professionnel et personnel sera inopposable à l’URSSAF caisse nationale (ou ACOSS) et aux caisses générales de sécurité sociale (CGSS) pour le recouvrement de l’impôt sur le revenu, de la CSG et de la CRDS.

Les URSSAF et les CGSS pourront ainsi rechercher sur l’ensemble du patrimoine (professionnel et personnel) de l’entrepreneur individuel le recouvrement :

  • de l’impôt sur le revenu dû par les travailleurs indépendants relevant du régime micro-social (ou micro-entrepreneurs) ayant opté pour le versement forfaitaire libératoire
  • de la CSG et de la CRDS dont le travailleur indépendant est redevable

Ces dispositions entreront en vigueur à l’expiration d’un délai de 3 mois à compter de la promulgation de la loi, soit le 15 mai 2022.

Autres mesures

  • Les conséquences du nouveau statut de l’entrepreneur individuel sont tirées au regard des procédures civiles d’exécution (art. 3) et des procédures de recouvrement des créances fiscales et sociales (art. 4),
  • L’accès à la formation des indépendants est facilité. Le fonds d’assurance formation des chefs d’entreprise artisanale (FAFCEA) et les conseils de la formation des chambres de métier et de l’artisanat (CMAR) seront fusionnés au 1er septembre 2022. La fusion des fonds permettra d’avoir un seul interlocuteur pour les demandes de financement de formation.
  • L’ensemble des contributions à la formation professionnelle des travailleurs indépendants non agricoles sera reversée à France Compétences à compter du 1er septembre 2022, qui procédera à la répartition des fonds entre les différents organismes (Caisse des dépôts et consignations pour le CPF / opérateurs chargés de la mise en œuvre du CEP / FAF des non-salariés concernés). La contribution à la formation professionnelle sera toujours recouvrée par l’URSSAF (ou les CGSS en outre-mer) qui les reversera à France compétences et non plus aux différents FAF compétents selon les métiers. Ces organismes seront chargés d’identifier les montants des contributions dues pour l’affectation des différents FAF.
  • L’activité de toilettage des chiens, chats et autres animaux de compagnie rejoint la liste des activités qui ne peuvent être exercées que par une personne qualifiée professionnellement ou sous le contrôle effectif et permanent de celle-ci (art. 9)
  • La procédure disciplinaire des experts-comptables est adaptée (art. 13)
  • Le conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables change de nom et devient le conseil national de l’Ordre des experts-comptables (art. 15)
  • Le gouvernement est enfin habilité à rénover par voie d’ordonnance le code de l’artisanat (art. 8)

 

Vous trouverez dans la rubrique « documents complémentaires » le courrier de Jean-Baptiste LEMOYNE – Ministre chargé des TPE/PME auprès du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, relatif au plan en faveur des Travailleurs Indépendants accompagné du Flyer reprenant les principales dispositions.